La cuisine n’est pas seulement une activité…. C’est aussi un espace, une pièce à part dans un lieu de vie.
D’où l’intérêt d’y regarder de plus près pour voir ce qu’elle dit de nous !
Si vous préférez lire, rendez-vous sous la vidéo.
Une pièce à part entière
Après avoir été longtemps reléguée dans les parties non visitables d’un logement, la cuisine est aujourd’hui appréhendée comme une pièce à part entière.
Elle n’est plus excentrée du lieu de vie.
Elle se montre et s’expose de plus en plus, et fait d’ailleurs l’objet de conseils ergonomiques et de recommandations d’aménagement de la part d’acteurs variés. Cuisinistes, architectes et même spécialistes du Feng Shui (qui se penchent sur des questions de luminosité, d’abondance et de circulation des énergies) ont désormais leur mot à dire sur cet espace de vie.
La cuisine en tant que pièce, son intégration dans l’espace de vie du ménage, son aménagement en disent long sur nous.
Qu’on aime ou pas cette activité d’ailleurs !!
Il arrive en effet que la cuisine de certaines personnes soit ultra-équipée alors qu’elles ne consacrent aucun temps derrière les fourneaux !
C’est dire si la cuisine est aussi liée à l’image que nous avons de nous-même et à celle que nous souhaitons renvoyer aux autres.
Qui appartient à la sphère privée
Symboliquement attachée à la famille, la cuisine est souvent l’endroit où les membres d’une même tribu partagent leurs repas (à moins que la salle à manger soit systématiquement réquisitionnée, ce qui semble être plus rare).
La cuisine est donc rattachée à la sphère privée, au noyau dur familial.
À tel point qu’y être invité(e) en tant qu’hôte vous assure a priori de partager un moment en toute simplicité (à la bonne franquette, comme on dit) avec les membres de cette communauté.
Lieu d’échanges informels, la cuisine peut également être le théâtre de confidences, notamment pendant la préparation du repas ou après le dîner (pensez aux débriefings qui s’éternisent en faisant la vaisselle, et qui permettent de se remémorer la soirée qui vient de se dérouler entre amis).
Elle crée un espace favorable aux échanges intimes.
Elle est fréquemment le théâtre de confidences parce qu’elle permet un échange moins formel que la discussion en face à face.
C’est aussi souvent dans ce lieu que se partagent et se transmettent les recettes de génération en génération (même si ce n’est évidemment pas le seul endroit, les émissions culinaires et Internet se substituant de plus en plus à la transmission familiale).
C’est là que les enfants font l’apprentissage de la cuisine, des règles diététiques (la santé faisant de plus en plus irruption, bien sûr, dans l’espace de la cuisine).
C’est là que se racontent les souvenirs fondateurs de la famille.
Là que se transmet « le sentiment de la cuisine », c’est-à-dire quelque chose de l’ordre du sensible, le plaisir qu’on y a éprouvé ou pas.
Evidemment, aimer cuisiner renvoie nécessairement au vécu que chacun a gardé dans la cuisine de son enfance.
Se remémorer comment la cuisine était vécue et appréhendée peut également être riche d’enseignements.
D’autant que la cuisine n’est pas toujours chargée d’une symbolique d’amour, pas plus qu’elle n’est nécessairement un lieu de convivialité et de générosité.
Elle peut malheureusement aussi être le lieu où se développent des tensions, des frustrations ou bien des enjeux de pouvoir en tout genre, et impacter l’attrait que cuisiner revêtira pour nous plus tard.
Auto-coaching
- Comment habitez-vous votre espace cuisine ? Est-ce un véritable lieu de vie, une pièce incontournable dans votre foyer ou ne faites-vous qu’y passer ?
- Quelle énergie s’en dégage et comment vous y sentez-vous ? Avez-vous la sensation d’être en terrain connu, de maîtriser l’espace autour de vous, de vous y sentir à l’aise ? Est-ce au contraire un endroit que vous ne fréquentez pas du tout ou évitez autant que possible ?
- Dans quelle mesure est-ce aussi un espace de discussion privilégié avec votre conjoint ou vos enfants ?
- Est-ce un lieu dans lequel vous aimez vous attarder et traîner, un espace qui sert à autre chose que seulement cuisiner et partager des repas ? Un endroit pour superviser les devoirs des enfants ou pour travailler ? Un endroit pour se poser, un cocon privilégié pour écouter votre podcast préféré ?
- Ou est-ce au contraire un lieu que vous ne faites que traverser, purement utilitaire et associé pour vous à une obligation, voire une corvée ?
- Dans quelle mesure avez-vous besoin d’en faire votre antre, votre jardin secret ? Jusqu’à quel point préférez-vous y être seul(e) et assumez-vous / réussissez-vous à faire respecter ce besoin ? Comment vivez-vous le fait que d’autres personnes y pénètrent voire mettent la main à la pâte avec vous ? Vos invités y sont-ils les bienvenus dans votre cuisine ?
- Quelles images vous viennent quand vous pensez à la cuisine de votre enfance ? Vous remémorez-vous ce lieu comme d’un espace de transmission de recettes, d’astuces culinaires, d’histoires familiales ?
- Comment vivez-vous le fait d’apprivoiser une autre cuisine, lorsque vous êtes en vacances par exemple ? Vous sentez-vous rapidement à l’aise ou la perte de vos repères contribue-t-elle à changer vos habitudes du tout au tout ?
- Dans quelle mesure votre cuisine est-elle le reflet de votre personnalité : clinquante ou sobre, suréquipée ou dépouillée, ultratechnologique ou traditionnelle ? Est-elle bien rangée ou toujours désordonnée ? Chaleureuse ou tape-à-l’œil, discrète authentique, désinvestie ou vivante ? Qu’est-ce qui vous gêne ou vous déplaît dans ce lieu tel qu’il est aujourd’hui ? Quels changements auriez-vous envie d’y apporter ?
Comme toujours en Cuisine Thérapie©, ce qui qui compte, c’est de mettre de la conscience dans ses comportements pour comprendre ce qu’ils peuvent dire de nous. Je suis impatiente de vous lire dans les commentaires !
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