Partager un repas, rien de tel pour fabriquer du lien avec les autres, pensez-vous spontanément ? C’est ce qui permet de réunir et de réjouir les êtres humains, et c’est même ce qui nous différencie des animaux, qui se contenteraient, eux, de se nourrir. Partager la nourriture serait donc un acte social, qui relie les mangeurs entre eux et leur permet de communier dans un même idéal d’échange et de convivialité ?
Que nenni si l’on en croit ce top 16 des différences illustrées entre deux types de personnes concernant la bouffe ! Il y aurait même un clivage dans les réactions et les comportements face à une même assiette. Evidemment, cette catégorisation est à prendre au second degré ! Cela étant, j’ai eu envie de me plier à l’exercice, car cette vision humoristique n’empêche pas de susciter la réflexion sur soi… ou le débat avec l’autre !
Ceux qui regardent le menu / ceux qui regardent les prix
Aie, ça commence avec une question difficile ! Déjà parce que c’est dur de faire abstraction du prix quand même, non ? Mais bon, je dirais que je regarde le menu (et d’ailleurs plutôt les plats du jour, car je pars du principe qu’ils seront faits avec des produits de saison) rapidement pour voir s’il y a quelque chose qui m’attire, un plat pour lequel mes papilles commencent à frétiller. Très vite, ma tête prend le relais, parfois trop vite d’ailleurs : qu’est-ce que j’ai mangé ces derniers jours, qu’est-ce que je n’ai pas l’habitude de manger et qui pourrait changer un peu, quelle est la spécialité de la maison…… J’avoue, je me laisse aussi souvent influencer par le choix des autres, histoire d’être sur le même rythme qu’eux. Bref, plutôt le menu quand même !
Ceux qui aiment le fromage / ceux qu’on ne comprendra jamais
Alors ça, c’est facile, j’adore le fromage. Je ne sais pas tellement d’où ça vient car je ne suis pas issue d’une famille qui faisait des folies chez le fromager du coin. Chez nous, famille nombreuse oblige, le fromage c’était du camembert ou de la mimolette, bref des fromages achetés en supermarché (comme les jeunes aujourd’hui, cela dit). Et c’est vrai que j’ai du mal à comprendre ceux qui n’aiment pas « le fromage », tant les variétés en termes de goût, de texture et même d’odeur sont infinies ! Pour autant, je ne catalogue pas les mangeurs en fonction de leurs préférences (voir à ce sujet l’excellent article Ceux qui n’aiment pas le chocolat sont vus comme des peine-à-jouir !) et je pars du principe que tous les goûts sont permis !
Team Ketchup / Team Mayo
Bof, je ne suis pas fan, ni de l’un, ni de l’autre… Quoique, une bonne mayonnaise maison pour accompagner quelques crevettes ou mieux du homard breton, je ne dis pas non ! Mais dans des quantités très raisonnables parce que 1/ je trouve cela assez vite écœurant (je ne fais pas partie de ceux, j’en connais, qui en tartinent leur pain !) et 2/ j’adore l’odeur de la mer quand je mange des coquillages et crustacés ; du coup, plus la préparation est simple et rend hommage aux produits de la mer, mieux c’est (à mon goût) !
Les craqueurs de tablette de chocolat / Les croqueurs de tablette de chocolat
Alors là, c’est facile : craqueur !! Même si j’adore sentir le chocolat craquer sous les dents bien sûr ! J’ai même un rituel de dégustation pour le savourer du mieux possible : les carrés ou les bouchées de chocolat sont délicatement posés sur une soucoupe maison en poterie, avant d’être passés au crible de mes 5 sens. Je suis particulièrement vigilante à m’imprégner des arômes (jusqu’à activer la salivation d’ailleurs), avant de mettre le chocolat dans ma bouche ! Plaisir décuplé à l’arrivée !
Team Coca Cola / Team Pepsi
Là encore, ce n’est pas trop mon truc mais essayons quand même ! Je dirais quand même Team Coca, plus par habitude qu’autre chose car je serais bien incapable de faire la différence, je crois (encore que je n’ai jamais fait le test à l’aveugle !). En version light tant qu’à faire, je sais, ce n’est pas terrible non plus. Mais de temps en temps, ça désaltère sans plomber le ventre (comme cela peut être le cas avec certains jus de fruits qui ont tendance à couper l’appétit). Et puis, flûte, j’assume : cela m’arrive d’en boire !
Ceux qui préfèrent les couverts / Ceux qui sont convaincus que c’est meilleur avec les doigts
Alors là, ça dépend vraiment. Contrairement à beaucoup de personnes (et aux puristes parait-il ?), je préfère avoir des couverts pour manger une pizza mais cela ne me viendrait pas à l’idée d’en utiliser pour du riz gluant que je préfère rouler entre mes doigts en boulette ! Certains aliments se dégustent mieux avec les doigts, et servent même à ça (le naan dans la cuisine indienne par exemple). Et puis, avouons-le, le plaisir est décuplé quand on s’autorise cette régression infantile non ?
Ceux qui la jouent « petit réservoir »/ Ceux qui la jouent « dispersion »
Pas très inspirée là non plus ! S’il ne s’agit que de la façon de manger les frites, ce serait petit réservoir sans doute, histoire d’en manger certaines avec du ketchup et d’autres sans ? Cela dit, c’est vrai que, de façon générale, j’aime bien quand tout n’est pas mélangé dans mon assiette, quand je peux faire le choix de déguster les différentes saveurs séparément, avant de décider de les marier éventuellement. Même si, comme on dit, tout ça finit au même endroit dans l’estomac ! Donc, non à la dispersion !
Les buveurs tranquilles / Les fêtards
]Buveur tranquille sans hésiter ! Ce qui ne veut pas dire que je bois un seul verre sur toute la soirée, bien sûr…. mais j’aime prendre mon temps pour déguster un verre de vin (tout comme un plat d’ailleurs) et je ne supporte pas l’idée d’aller vite. Ah oui d’ailleurs, je parle de vin, je ne suis pas du tout amatrice d’alcool fort pour le coup. Et le vin, ça se savoure !
Ceux qui prennent un repas / Ceux qui les enchaînent
Facile aussi, un dîner seulement ! J’ai la chance de bien dormir et j’ai rarement faim dans la nuit (en tout cas, jamais au point de me lever !). Sans doute aussi que les injonctions de ne pas grignoter entre les repas sont encore très présentes chez moi aussi ? Ce qui ne m’empêche pas de déguster un carré de chocolat en bouquinant dans la soirée, mais ce n’est pas ce qu’on appelle un 2ème repas !
Ceux qui mangent des pizzas normalement / Ceux qui méritent la peine de mort
Qu’est-ce que manger une pizza « normalement » au juste ? Tiens, ça me fait penser à cet article (en anglais) qui tire des conclusions psychologiques en fonction de la façon dont on mange sa pizza (en la pliant en deux, avec des couverts, en démarrant par la croûte ou en mordant dedans) ! Bon moi, j’adore la pizza…. cela a longtemps été mon aliment tabou d’ailleurs, celui que je mangeais avec culpabilité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, je la mange avec des couverts et en entier, trottoir compris !
Ceux qu’on déteste / Ceux qui prennent en mangeant peu
Question difficile tant nous avons tous des métabolismes différents sur le sujet ! Disons que je ne fais pas partie des premiers, ceux qui mangent tout et ne prennent pas un gramme ! Et que je ne suis pas sûre d’ailleurs que ces personnes existent. Je suis convaincue que les personnes naturellement minces mangent de façon intuitive, uniquement quand elles ont faim, qu’elles savent s’arrêter quand elles n’ont plus faim et qu’elles n’utilisent pas la nourriture pour combler stress ou anxiété. C’est ce que je m’efforce de faire au quotidien, pas toujours facile après des années à manger avec sa tête !
Ceux qui préfèrent le gâteau / Ceux qui sont là uniquement pour la cerise
Le gâteau, tant qu’à faire !! Encore que, tout dépend de ma faim et de mon envie de manger cette douceur. Cela dit, la cerise est importante aussi à mes yeux, tout comme la présentation, la décoration, bref le visuel ! Tous ces détails participent selon moi à la dégustation, rehaussent les saveurs du gâteau et le plaisir de le partager.
Les gens à l’arrache / Les maniaques
Ben du coup, les maniaques alors… Enfin si tant est que l’on soit maniaque parce qu’on fait attention à la façon de présenter les choses, à la décoration dans l’assiette !! Ce dont je ne suis pas sûre du tout. Pour moi, il s’agit plus de prêter attention aux petites choses, de prendre le temps de se réjouir en anticipant la dégustation et le plaisir des sens, d’honorer son invité en soignant la façon de présenter ce qu’on lui offre, voire en soignant la façon de SE présenter.
Ceux qui ont un endroit dédié pour manger / Ceux qui ont un endroit improvisé pour manger
Vaste question ! Endroit plus ou moins dédié pour ce qui me concerne, mais qui n’est pas à table ! Assise à longueur de journée derrière un écran, j’ai besoin de prendre mon repas… debout. Cela ne m’empêche pas de dresser une belle assiette et de prendre le temps de savourer au bar dans ma cuisine ! En tout cas, lorsque c’est à table, c’est sans place attitrée. Mon emplacement n’est pas figé et se fait de façon improvisée !
Ceux qui sont team thé / Ceux qui sont team café
Alors là, les 2 je pense. J’adore le thé, j’en fais d’ailleurs systématiquement pendant les ateliers Papilles Créatives. Je trouve cette boisson rassurante, conviviale, savoureuse, pour moi, elle invite au voyage des sens ! Quant au café, je ne suis pas addict, j’en bois très peu finalement mais j’adore l’odeur enivrante et corsée du café, et j’apprécie une tasse après le déjeuner. Avec un carré de chocolat bien sûr !
Ceux qui payent l’addition / Ceux qui la fuient
Ni l’un, ni l’autre, on partage ?!! Evidemment, cela peut arriver que j’invite ou que je me fasse inviter, mais globalement, je suis assez partisane de partager l’addition. Le plus équitablement possible d’ailleurs, pour ne pas léser ceux qui auraient vraiment moins consommé et pour que le stress et la frustration ne s’invitent pas à table ! Cela étant, c’est assez facile car pour le coup, je ne suis pas friande du resto à 10 où l’on ne parle finalement qu’aux personnes autour de soi. Quand on est nombreux, rien ne vaut selon moi le buffet ou le pique-nique pour pouvoir profiter de tout le monde !
Alors, au-delà du fait qu’on a plein de choses à en dire (et que décidément la nourriture fait parler), que déduire de tout cela ? Nos habitudes alimentaires nous rapprochent-elles ou contribuent-elles à nous diviser ?
Force est de constater que nous sommes tous différents, dans nos goûts et nos préférences alimentaires bien sûr mais aussi dans nos façons de cuisiner ou de manger, notre rapport à la nourriture, la place que nous accordons à la convivialité… et c’est précisément ce qui fait la richesse de nos rencontres culinaires d’ailleurs ! C’est, du reste, aussi au travers des spécialités gastronomiques et des habitudes de table qu’on apprend à connaître l’autre, que ce soit une personne qu’on vient de rencontrer ou un nouveau pays au cours d’un voyage. A mon sens, tant que l’ouverture et l’accueil de la différence et de l’altérité sont au rendez-vous, la cuisine peut permettre de « se découvrir par le goût de l’autre ».
N’hésitez pas à vous prêter au jeu de ces questions, je suis sûre que vous allez en apprendre sur l’autre…. et sur vous !
Source unique pour toutes les illustrations : www.theinspiration.com
Praticien Cuisine Thérapie :
10 questions pour savoir si ce métier est fait pour moi
0 commentaires